Envie de trans(e)

 

Thai story.


Débarquée le 2 janvier à Bangkok sans nuage.

BKK, une nuit d’arrêt avant la plage. Ville incubatrice d’androgynie, la baise, l’amour, l’argent, les femmes, les hommes, les trans..

Sortie by night à Patpong. Pas besoin d’en rajouter, c’est le Pigalle du coin.
Virée chez Hotmale. Le club est à garcons, pour.. qui veut ! Sous réserve que tu paies, c’est same same. Et se pavanent les corps fébriles, certains pubères, identification numérotée sur le torse - tiens, ça me rappelle des jeux nocturnes au club med - souriant de larges dents dès que ça louche étroitement sur leur slip : « alors, alors, tu me prends ? ».

Il parait, aurait écrit le guide, que 95% de la consommation des corps est inter-locale. Ce sont les thais qui s’achètent, et de loin, le plus entre eux.
Interloquant, isn’t it ?
Bien-sûr c’est moins palpitant. Ca n’ouvre pas si large sur des horizons occidentaux dits riches et foisonnants.. Alors quand on est blanc et sans accent asiatique, on plait à BKK! On est dragué 30h sur 24 par des corps dont on ne saura jamais s’il y avait une bite scotchée dans la culotte ou non.

Enfin.. si, on saura. Mais assez tard et dans la chambre.
L’autre spécialité des thai, c’est Puissance 4.
Pas une pute qui ne soit hyper-entraînée à lier conversation entre pion rose et jaune ! Mettons cela aux JOs et l’Asie nous terrasse. Pour une fois, je me lèverais la nuit pour voir les compets en live. Plus honnêtement, les compétiteuses.


Destination Phuket. Par train de nuit et en deuxième classe encore. Sorry sorry plus de couchette ni de première.
Ma place initiale était à coté d’un moine bouddhiste.. alerte à la femellitude ! On m’a aussi sec fait changer de siège. Pas question de se pervertir la spiritualité par une donzelle ingénument parachutée ici-bas.
« same same» mais pas trop quand même..

 

 

Phuket by sun. Dévastée sur le sable, brûlée à forts degrés - puissance 4 - sur les mollets et les pieds. Parce que bêtement endormie après ma nuit démente dans le train malade.

Phuket by night fever, same same Patpong.
Et ces trans sublimes qui rejaillissent et me hantent. Le grain de peau magnifique, irisé, irrésistible, envie de toucher la soie des rondeurs douces, de dessiner sous mes doigts les hanches et les vallons délicats, d’humer la nuque et les épaules de ces plus-que-femelles parce qu’elles n’en sont pas. Envie de creuser les fesses de ces petits culs affolants et dociles, d’y planter mes crocs et de les faire fondre dans ma bouche façon crème fouettée...

Envie de trans. Envie de voir comment elle est la bite, sur un corps de fille aussi parfait. Entre ses seins, ses genoux ronds et ses chevilles étranglées, voir l’étrange de la complétude érotique. Voir, boire, prendre, manger, voir et baiser bien-sûr.

Un jour de pluie grise, je ne quitte pas mon fantasme. Visionnage du film danois « A soap». Histoire décalée d’un sentiment qui ne s’accepte pas, entre une femme à la recherche du véritable et un travesti paumé en attente de castration, une histoire de voisinage sensible, une histoire scandinave où le regard ne craint pas les profondeurs.

Le soleil est revenu sur Phuket. Et mes ombres ne m’ont plus lâchée. Envie de same same saveur citronnelle. Blanche et verte, voluptueuse et triqueuse.
Ardente comme une femme et bouffeuse comme un mec.


Envie de trans(e).

Qui c'est Lady Lorin ?

Lady Lorin, c'est un kaleidoscope de bouts de moi.
C'est un peu mon oeuvre, aussi.
Spermatozoidée par mes amours et ovulée de mes aventures.

Je la dorlotte, je la lisse. Je la malaxe ou je l'écrase puis je l'étire pour lui donner d'autres formes.
Je la grandis.

Contact

lorinaparis@yahoo.fr

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